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La notion de riba, souvent traduite par « usure » ou « intérêt », occupe une place centrale dans la jurisprudence islamique. L’interdiction du riba est clairement énoncée dans le Coran et la Sunna, et elle fait l’objet d’un consensus parmi les savants musulmans. Cet article explique la définition du riba, ses formes principales, ses preuves scripturaires, ainsi que des exemples et conseils pratiques pour l’éviter, conformément aux sources authentiques.
Définition du riba
Le terme riba signifie en arabe « augmentation » ou « excédent ». Dans le contexte islamique, il désigne tout avantage ou surplus conditionné lors de l’échange de biens ou de services, sans contrepartie légitime. Selon l’encyclopédie juridique islamique, « Le riba est tout excédent exigé sur un prêt ou un échange de biens spécifiques » (Al-Mawsu‘a al-Fiqhiyya, Koweit, vol. 22, p. 6).
Preuves de l’interdiction du riba
Dans le Coran
- Allah dit : « Ceux qui pratiquent l’usure ne se tiennent (au Jour du Jugement) que comme se tient celui que le toucher du diable a bouleversé. […] Allah a rendu licite la vente et interdit l’usure. » (Sourate Al-Baqara, 2:275)
- « Ô les croyants ! Craignez Allah et renoncez au reliquat de l’usure, si vous êtes croyants. » (Sourate Al-Baqara, 2:278)
Dans la Sunna
- Le Prophète Muhammad (paix et salut sur lui) a dit : « L’or pour l’or, l’argent pour l’argent, le blé pour le blé, l’orge pour l’orge, les dattes pour les dattes, le sel pour le sel ; [cela doit se faire] de façon égale et main à main. Celui qui ajoute ou accepte un surplus a pratiqué le riba. » (Sahih Muslim, n°1587)
Les formes principales du riba
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Riba al-nasi’a : l’usure de délai, qui consiste à obtenir un surplus en échange du report d’un paiement ou d’un prêt.
- Exemple : Prêter 100€ et demander à être remboursé 110€ après un mois.
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Riba al-fadl : l’usure d’excédent, qui consiste à échanger des biens de même nature mais en quantité inégale.
- Exemple : Échanger 1 kg d’or contre 1,2 kg d’or.
Exemples courants de riba aujourd’hui
- Prêts bancaires à intérêt : Les prêts où un montant supérieur au capital emprunté est exigé lors du remboursement.
- Comptes d’épargne avec intérêt : Les comptes bancaires qui offrent un rendement garanti sous forme d’intérêts.
- Cartes de crédit : L’utilisation du crédit avec paiements différés entraînant des intérêts si le paiement complet n’est pas effectué à temps.
Conséquences de la pratique du riba
- Conséquences spirituelles : L’interdiction du riba est catégorique, et sa pratique est considérée comme un péché grave. D’après le Coran, ceux qui persistent dans le riba encourent la colère d’Allah (Sourate Al-Baqara, 2:279).
- Conséquences sociales : Le riba favorise l’injustice économique, les inégalités et la concentration des richesses, nuisant à l’harmonie sociale selon les juristes musulmans.
Conseils pratiques pour éviter le riba
- Privilégier les transactions islamiques : Utiliser la finance islamique qui repose sur des contrats conformes à la Charia, tels que la mourabaha (vente à profit connu) ou le moudaraba (partenariat d’investissement).
- Éviter les contrats à intérêt : Lire attentivement les contrats financiers et refuser toute clause impliquant le paiement ou la perception d’intérêts.
- Demander conseil à un savant : En cas de doute, consulter un spécialiste du droit islamique ou un conseiller financier islamique reconnu.
Conclusion
L’interdiction du riba est un principe fondamental de l’éthique économique islamique, fondé sur des textes clairs du Coran et de la Sunna. Les musulmans sont encouragés à s’en écarter strictement et à rechercher des alternatives licites pour leurs besoins financiers. Pour plus de précisions ou en cas de situations complexes, il est conseillé de consulter des sources savantes et les institutions spécialisées en finance islamique.
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